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Libération

Eclaircie sur la boucle locale .

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L'Internet rapide par voie radio a trouvé son sauveur: LDCom.
publié le 4 mai 2001 à 0h46

La boucle locale radio est mise à nouveau sur ses rails. Il y aura bien ­ sauf nouvelle catastrophe à venir ­, dans chacune des régions de France, deux opérateurs nationaux et deux opérateurs régionaux. Même si c'est au prix d'une petite acrobatie. Dans au moins onze régions, le même actionnaire principal, LDCom, la filiale du groupe de négoce Louis-Dreyfus, sera aux manettes de deux des quatre opérateurs. L'ART (Autorité de régulation des télécommunications) a béni, mercredi dernier, cette forme de bigamie. Les régions seront, en principe, sur un pied d'égalité.

Cumulard. La crise remonte à un mois environ, quand Fortel, le consortium qui avait remporté haut la main l'une des deux licences nationales, avoue que l'un de ses deux actionnaires principaux, le câblo-opérateur hollandais UPC, touché de plein fouet par la crise des télécoms, jette l'éponge. Marine-Wendel, son alter ego dans Fortel et dont le PDG n'est autre qu'Ernest-Antoine Seillière, accuse le coup. Mais, très vite, un sauveur pointe son nez: LDCom. Seule difficulté, c'est un cumulard: le même est déjà actionnaire à 50,1 % de BLR Services, à qui l'ART a attribué, quelques mois plus tôt, onze licences régionales.

Le régulateur pouvait-il repousser une aubaine? Laurent Abril, le président de Landtel, refusait hier de commenter la décision «souveraine» de l'ART. Roland de La Chapelle, le directeur de Broadnet, un autre acteur de la boucle locale radio (BLR), se félicitait franchement: «On préfère un concurrent fort.