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Interview

Hubert Landier, expert en management. «Créer une culture commune».

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publié le 7 mai 2001 à 0h48

Hubert Landier, spécialiste en management, est l'auteur du seul livre consacré aux universités d'entreprise (1) ; il dirige la revue Management et conjoncture sociale. Il a participé à la création de plusieurs universités, dont celle de Pinault-Printemps-Redoute (PPR) en 1998. Il détaille les vertus de cet outil de management qu'est l'université interne, aujourd'hui en plein essor en France, puisque plus d'une centaine de grandes entreprises en possèdent une.

Comment expliquer la multiplication des universités d'entreprise ?

Il s'agit avant tout d'une évolution culturelle : les entreprises sont passées d'une culture taylorienne, fondée sur l'obéissance, à une culture fondée sur l'initiative, qui donne aux cadres un rôle essentiel. La première vague de création d'universités internes date, en France, des années 1980. Apple fut probablement la première entreprise à tenter l'aventure en France grâce à son PDG de l'époque, Jean-Louis Gassée, qui avait notamment installé un centre de fitness au siège social. Que le patron d'Apple aille barboter dans un jacuzzi avec ses cadres durant les heures de travail, c'était en soi une révolution culturelle ! Nous assistons actuellement à une seconde vague d'universités d'entreprise dont la création est souvent liée à un processus de fusion. Quand une entreprise en absorbe une autre, il faut rapprocher les cadres, constituer de nouveaux réseaux : l'université d'entreprise permet alors de créer une culture commune.

Que peut espérer un cadre invi