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Libération

Les portables à prix casquant

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publié le 8 mai 2001 à 0h48

«Bouygues Télécom vous informe de l'arrêt définitif du forfait Premier au 1er juillet 2001.» Fini le forfait au prix défiant toute concurrence : 155 francs pour deux heures de communication mobile, contre 195 francs chez Ola (Itineris) et 229 francs chez SFR. L'opérateur distille en ce moment le message à ses abonnés, qui n'auront le choix qu'entre un forfait plus cher ou la carte prépayée. Bouygues n'est pas le seul à toiletter ses tarifs à la hausse. Depuis janvier, les relèvements discrets ou carrément brutaux se succèdent. «On a tous devant nous les dépenses importantes de la 3 G (troisième génération de mobiles, ndlr)», excuse Guy Lafarge, directeur du marketing de France Télécom Mobile.

Désinhibés. Indéniablement, Bouygues Télécom est l'opérateur le plus réactif sur ce chapitre. Alors que, pour se faire une place au soleil sur le marché du mobile, le petit dernier avait cassé les prix en inventant le forfait, il a changé brutalement son fusil d'épaule. Toutes ses formules ont augmenté de 10 francs. Hausse également des petits services, comme le double appel ou la présentation des numéros, passés de 12 à 15 francs. Moins spectaculaire, mais beaucoup plus insidieux, le passage du «pas de facturation», appelé encore «quantum», de quinze à trente secondes. La première minute de téléphonie est toujours indivisible mais les suivantes sont facturées par tranche de 30 secondes : concrètement, un appel qui dure 1,01 minute est facturé 1,30 minute au lieu de 1,15 minute auparavan