Montpellier
de notre correspondante
Nommé en mars avec mission de désengager le groupe aérien suisse Sairgroup des trois compagnies françaises AOM, Air Liberté et Air Littoral, Marc Rochet piétine. Des repreneurs pour Air Liberté-AOM d'un côté et Air Littoral de l'autre, il n'en a pas encore trouvé. Voilà pourquoi, contrairement à ce qu'il prévoyait de faire, il ne devrait pas annoncer ce jeudi au comité d'entreprise d'AOM-Air Liberté le plan de restructuration et le plan social qui va avec. Marc Rochet a cantonné l'ordre du jour à deux thèmes principaux: «L'information et la consultation sur la dénonciation et la négociation des accords d'entreprise» et le «point sur les investisseurs». Là, c'est la pagaille. Depuis le 25 avril, des repreneurs se déclarent pour des morceaux d'activité. Patron-fondateur de Nouvelles Frontières, Jacques Maillot, qui a déjà sa propre compagnie avec Corsair, n'a jamais caché son intérêt pour des créneaux horaires d'AOM-Air Liberté. Peut-être aussi pour des avions, des pilotes et des hôtesses. Ce projet est l'objet de discussions avec son actionnaire de référence, le tour-opérateur allemand Preussag.
Premier voyagiste français, le Club Méditerranée a, lui, aussi quelques motifs d'inquiétude. AOM-Air Liberté assure aujourd'hui le tiers des vols du Club, mais ce dernier ne pèse que 500 millions de francs (76,1 millions d'euros) dans les 7 milliards (1,07 million d'euros) brassés par AOM-Air Liberté. Plusieurs scénarios sont à l'étude. Et parmi eux, u