Pékin de notre correspondant
Les Chinois ont repris le travail hier, après la semaine de vacances qui leur avait été octroyée à l'occasion du 1er mai dans le but avoué de les pousser à consommer. Pékin redoutait en effet l'impact du ralentissement américain et de la crise japonaise sur la croissance chinoise. Or, à la surprise générale, les chiffres du premier trimestre sont supérieurs aux prévisions, et ne sont pas affectés par cet environnement défavorable : + 8,1 % de croissance par rapport aux trois premiers mois de l'an dernier, un résultat supérieur au dernier trimestre 2000. Certes, tous les instituts de prévision économique tablent sur un ralentissement sur l'ensemble de l'année, mais l'économie chinoise conserve un rythme qui la place en tête des pays émergents. Tous les indicateurs de ce début d'année sont positifs, la production industrielle (+ 11,2 %), la consommation (+ 10,3 %), les investissements étrangers (+ 12 %) et même les exportations (+ 14,7 %). Des chiffres qui donnent au dragon chinois un air conquérant, au moment où la Corée du Sud ou l'Indonésie peinent à retrouver leur dynamisme d'avant la crise asiatique.
Les investissements étrangers reflètent cette vigueur. Une étude d'un consultant américain révélait récemment que la Chine était devenue la deuxième destination préférée des investisseurs après les Etats-Unis, monopolisant largement les capitaux investis en Asie au détriment de ses voisins. Et, relève la dernière lettre d'information de la Mission é