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Le minoritaire passe a l'action

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Groupe Gascogne se prépare à une assemblée générale tendue.
publié le 10 mai 2001 à 0h49

Par la faute des actionnaires minoritaires, la Bourse n'est plus un monde tranquille pour les patrons. Après Henri Lachmann, de Schneider, qui a vu son rachat de Legrand annulé parce qu'il n'avait pas assez rémunéré certains actionnaires (voir encadré), c'est au tour de Paul Désarmeaux, président de Groupe Gascogne de voir se profiler avec inquiétude la prochaine assemblée générale d'actionnaires du 21 mai prochain. Electricité et Eaux de Madagascar (EEM), un holding financier, s'est invité au capital de l'entreprise et a rédigé une lettre publique aux actionnaires, remettant en cause la stratégie de Gascogne. Une procédure rare qui a provoqué le feu dans une entreprise qui menait une vie boursière paisible.

Grignotage de capital. Situé à Saint-Paul-lès-Dax, le groupe Gascogne exploite depuis 1925 la forêt landaise et est un des rares papetiers encore indépendants en France. En bonne santé, il disposait, jusque -là, d'un soutien sans faille de ses banquiers. Le Crédit agricole, la Société générale et la BNP détiennent une partie importante du capital et sont présent au conseil de surveillance. Des actionnaires très bienveillants, puisqu'ils ne se sont jamais plaint, alors que, depuis plusieurs années, la côte de Gascogne se traîne en Bourse. Et puis est arrivé Electricité et Eaux de Madagascar. Son jeune président, François Gontier (32 ans), n'est pas très connu, mais il a à son actif de beaux coups financiers. Sa méthode? Il s'attaque aux entreprises sous-évaluées ou en diff