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Libération

Jospin veut rassurer les eurostressés

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Il a présenté le dispositif, notamment sécuritaire, qui sera mis en place.
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publié le 12 mai 2001 à 0h52

Obsession sécurité. Lionel Jospin a cherché à rassurer hier, devant le Comité national de l'euro. D'abord en levant le voile sur le dispositif qui accompagnera le grand chassé-croisé des francs et des euros entre l'été 2001 et la mi-2002. La police, la gendarmerie et les forces armées seront sur le pied de guerre, pour assurer l'escorte des fonds, la garde des centres départementaux de stockage de pièces ou encore la sécurité des cinquante mille agences bancaires et postales ou du Trésor. Protection renforcée aussi des commerçants et des personnes sensibles, a annoncé le Premier ministre. Le plan de bataille sera détaillé bientôt devant le Conseil des ministres.

Convoyeurs inquiets. Matignon répondait ainsi par avance aux doléances des syndicats, de banque ou des convoyeurs de fonds, qui crient au loup depuis plusieurs mois. Hier, la CFDT des banques, pas tout à fait rassurée par ces annonces, préparées dit-elle sans concertation, s'alarmait encore «de ces gens qui vont venir avec des valises complètes»... de billets. Elle s'inquiétait aussi des «dérogations sans contreparties sociales» en voie d'être accordées aux banquiers pour les dépassements de la durée maximale de travail.

Obsession pratique aussi: faciliter le passage à l'euro pour le public. D'abord, la gratuité. Alors que les banques s'entêtent à limiter au maximum les lieux et la période où le troc des francs contre des euros sera gratuit, Lionel Jospin a suggéré aux banques plus de générosité, souhaitant que la somm