Constat d'échec pour les pays les plus pauvres des pays pauvres. Plus de trois décennies de tâtonnements, d'espoirs déçus, de triste bilan. La troisième conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés (PMA) s'ouvre aujourd'hui à Bruxelles et jusqu'au 20 mai. Avec un objectif modeste, mais en soi ambitieux: ne pas reproduire les erreurs des deux précédentes conférences, en 1981 et 1990, à Paris. Dans un monde mené par des marchés financiers, des échanges commerciaux et des investissements sans précédent, 49 pays dont le PNB par habitant est inférieur à 900 dollars par an (1028 euros) sont exclus de la marche de la planète. C'est près de deux fois le nombre recensé lors de la création des PMA, en 1971.
Plans élaborés. Plusieurs chefs d'Etat africains, Jacques Chirac, ou le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, sont attendus. Gouvernements, agences onusiennes, ONG, municipalités, représentants du secteur privé, espèrent sortir des leitmotivs et des incantations. Et privilégier des initiatives concrètes avec l'implication active des gouvernements concernés. Promis, le temps des grands plans cadres qui se délitent avec le temps est révolu. Juré, l'idée des plans imposés, des modèles clés en main, sont en voie de révision. Assuré, le désir légitime de lutter contre la corruption ne sera pas uniquement basé sur le besoin de mulitiplier les conditionnalités de l'aide. La plupart des gouvernements du Sud viennent cette fois avec des plans élaborés par des comités nationa