Les PMA, ce sigle qui désigne les pays les moins avancés, sont surtout des pays qui connaissent un net recul dans la course au développement. Explications.
1 Que sont les PMA?
Ce sont les pays les plus pauvres du monde. Une sous-catégorie de «pays en voie de développement» créée en 1971 par les Nations unies. Objectif, tenter de faire décoller ces oubliés du développement mondial. D'où des avantages: exemption de taxes ou de quotas, prêts préférentiels, aménagements de transitions économiques plus souples. L'entrée au club a ses conditions: d'abord un produit intérieur brut de moins de 900 dollars (1 028 euros) par habitant. On en est loin: la moyenne du PIB des 49 PMA est de 278 dollars (318 euros) par habitant. Certains comme l'Ethiopie, la république démocratique du Congo, le Burundi et la Sierra Leone sont même sous la barre des 150 dollars (171 euros). A titre de comparaison, la moyenne du PIB par habitant des pays riches s'élève à plus de 25 000 dollars (28 600 euros)... Les PMA cumulent les carences dans la santé (74 % de naissances non médicalisées en moyenne), l'éducation (50 % d'illettrés), l'accès à l'eau (43 % de la population n'a pas d'accès direct à l'eau potable) ou l'espérance de vie (51 ans en moyenne). En trente ans, loin de se combler, le fossé s'est élargi. De 25 en 1971, on est passé à 49 ce mois-ci, avec l'arrivée du Sénégal. Au total, 10 % de la population mondiale ne vit qu'avec moins de 1 % du revenu mondial. L'Afrique concentre 34 PMA. Seul le Botswa