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Libération

Chirac bon apôtre des pays les plus pauvres

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A Bruxelles, on espère dépasser le stade des bonnes paroles.
publié le 15 mai 2001 à 0h53

Bruxelles, envoyé spécial.

Tous sont venus lancer un cri d'urgence. Tous se disent accablés par la situation chez les plus pauvres d'entre les pauvres. Il y a là le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, le roi Albert II, la présidente du Parlement européen Nicole Fontaine, le patron de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) Rubens Ricupero, de nombreux ministres européens et... un président de la République, Jacques Chirac. La salle de l'enceinte bruxelloise du Parlement européen est pleine à craquer à l'ouverture de la IIIe Conférence internationale sur les «pays les moins avancés» (PMA). Onze ans après la précédente édition de Paris, ce rendez-vous est vécu comme celui de la dernière chance pour les 49 pays qui ont le triste honneur de figurer dans le club. Le mot d'ordre est d'aboutir à des solutions concrètes, plutôt qu'à des piles de textes sans lendemain...

Le refrain de Chirac. Jacques Chirac n'est pas le dernier à entamer le refrain des bonnes intentions. N'hésitant pas à monopoliser la parole près d'une demi-heure,le président français a exhorté la communauté internationale à prendre le problème à bras le corps. Car «un milliard d'hommes survivent à peine, sans espoir de jamais franchir le seuil de pauvreté. Deux milliards d'hom mes disposent pour vivre de moins de 2 euros pas jour». Après avoir noté l'arrogance des sociétés industrialisées, il a plaidé en faveur d'une «mondia