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Libération

FO courtise les patrons de start-up

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Leçon sociale de Blondel aux responsables de la high-tech.
publié le 16 mai 2001 à 0h53

«Le syndicat FO et Croissance Plus dans le même bateau.» Sylvain Forestier, président de l'association de lobby pro-stock-options, n'a pas résisté à la plaisanterie. Deux cents membres de Croissance Plus avaient convié lundi, à bord d'une péniche sur la Seine, Marc Blondel pour un dîner-débat sur le thème: «Le syndicalisme et les start-up». Le patron de FO a taquiné les patrons de high-tech, réunis devant leur carré d'agneau: «Nous avons des intérêts divergents, lance-t-il, sachez que je cherche à récupérer le maximum de création de valeur pour les salariés.» Sylvain Forestier répond du tac au tac: «Votre syndicalisme paraît archaïque. Comment voulez-vous vous implanter dans des entreprises où chacun se sent "collaborateur" et non pas salarié?» «Lorsque les difficultés viendront, les sections syndicales apparaîtront», prédit le patron de FO. On n'ira pas plus loin dans la polémique. Croissance Plus, pour qui la promotion des avantages fiscaux à destination des «jeunes pousses» de Bercy ou de l'Assemblée n'est plus un moteur suffisant, cherche à nouer le dialogue avec les syndicats. Sylvain Forestier a ainsi rencontré Jean-Christophe Le Duigou (CGT), Christophe Aguiton (Attac, ex-SUD PTT) et d'autres. Marc Blondel lui a offert lundi l'occasion d'expérimenter les relations sociales avec FO. «Je sais, lance-t-il à son jeune interlocuteur, que vous connaissez des difficultés de recrutement. Je vous propose de rencontrer ensemble la direction de l'ANPE pour lui demander un plan d