Strasbourg (UE) envoyé spécial
Robert Zoellick est un dur et il a fait sentir hier aux Européens dans quel acier il était trempé. Certes, le tout nouveau représentant américain pour le Commerce y a mis les formes: première sortie internationale réservée au Parlement européen, sourires chaleureux, références historiques à foison sur l'histoire européenne: il est clair que George W. Bush n'a pas nommé comme négociateur international le premier cow-boy venu. «Une opération de charme en bonne et due forme», s'amusait un fonctionnaire européen. Et réussie, si l'on en juge par la mine réjouie des eurodéputés ravis d'être ainsi reconnus par «l'hyper-puissance américaine»: Zoellick, après avoir cité les traités de Nice et d'Amsterdam, a insisté sur le pouvoir politique émergent que représente le Parlement de Strasbourg, d'où sa volonté de se présenter devant lui...
Conflit réglé. Le représentant américain a aussi essayé de rassurer les Européens sur les débuts décoiffants de son patron: «Reagan a eu du mal, au début, lui aussi. On lui a beaucoup reproché d'avoir traité l'URSS d'Empire du mal. Clinton aussi a eu des difficultés.» Donc, il faut donné un peu de temps à «W». Il a répété que l'attachement américain au multilatéralisme de l'Organisation mondiale du commerce n'avait pas varié, pas plus que le souci de Washington de relancer un nouveau cycle de négociations sur la libéralisation du commerce mondial. Il veut pour preuve de la bonne volonté de la nouvelle administration le règl