Menu
Libération

L'effet pétrole conjugué à l'effet vache folle

Article réservé aux abonnés
La maîtrise de la poussée des prix pourrait nuire à la croissance.
publié le 17 mai 2001 à 0h54

D'où vient l'inflation dans la zone euro?

Tous les économistes sont d'accord, la poussée d'inflation (relative) est essentiellement due à deux «chocs»: d'une part, le baril de pétrole, toujours à 28 dollars, a pesé sur les indices des prix de tous les pays. Le coût de l'énergie a des répercussion en chaîne, par exemple dans le bâtiment ou les transports. L'autre cause tient aux crises agroalimentaires, vache folle et fièvre aphteuse. La désorganisation des circuits de production et de distribution de la viande a provoqué une valse des étiquettes. Le «noyau dur» de l'inflation, hors énergie et alimentation, ressort à seulement 1,9 %, ce qui apparaît extrêmement sage. Mais, il y a un an, le même indicateur n'était qu'à 1,3 %. Il semble que certaines locomotives anti-inflation s'essoufflent, comme les prix des télécommunications, qui ont cessé de baisser.

Où se trouve l'inflation en Euroland?

D'abord dans les «petits» pays périphériques: Pays-Bas (+5,3 %), Portugal (+4,6 %) et Irlande (+4,3 %). Normal pour certains: ils ont des taux de croissance très importants: l'Irlande pourrait ainsi voir son PIB augmenter de 7,5 % cet année. Les deux pays inquiétants sont néanmoins au «coeur» de l'Europe économique: l'Allemagne et l'Italie. La première traîne toujours le poids de la réunification. En Allemagne, les prix ont augmenté de 2,9 % sur un an, ce qui correspond à la moyenne de la zone euro. Mais sans les «nouveaux länder» la hausse serait plus faible.

Pourquoi une inflation plus faibl