Menu
Libération

L'OCDE pour un nouveau round commercial

Article réservé aux abonnés
publié le 17 mai 2001 à 0h54

Les trente pays les plus riches de la planète ont lancé un appel à de nouvelles négociations commerciales multilatérales. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), réunie à Paris jusqu'à ce soir, s'est efforcée d'en légitimer la nécessité. «Il fallait s'assurer que les gros éléphants (les grands pays développés) étaient capables de tirer la charrette ensemble», a euphémisé Pascal Lamy, commissaire européen au Commerce. Les Etats-Unis ont laissé entendre qu'ils étaient prêts à jouer le jeu. C'est déjà beaucoup pour François Huwart, secrétaire d'Etat français au Commerce. «La réunion n'a pas été un pas en arrière», confie-t-il. Pour éviter de reculer, il s'agit surtout de convaincre des pays en développement de s'aventurer dans un nouveau round à l'occasion de la conférence ministérielle de l'OMC qui se tiendra à Doha (Qatar) en novembre.

Les points de friction entre pays riches ne manquent pas non plus. Pointé du doigt: l'isolationnisme américain après son revirement sur le protocole de Kyoto. Le club des riches s'est bien penché sur un document aussi ambitieux («Stratégie de l'environnement de l'OCDE pour les dix premières années du XXIe siècle»), que non contraignant. Mais les réticences de l'administration Bush ­ la réduction des émissions de gaz à effet de serre serait à la fois injuste et antiéconomique ­ ont poussé à revoir une copie in fine édulcorée. Et l'OCDE s'est attirée les foudres d'ONG pour une fois conviées.

Et ce n'est pas la lutte co