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Libération

Carlos Ghosn remet Nissan sur la bonne route

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Le constructeur japonais a annoncé, hier, un redressement spectaculaire.
publié le 18 mai 2001 à 0h54

Tokyo de notre correspondant

Le cost killer aime se mettre en scène. Imposé, en juin 1999, par Renault à la présidence de Nissan après l'alliance des deux entreprises, le «tueur de coûts», Carlos Ghosn, a donné dans le grandiloquent pour annoncer, hier à Tokyo, le redressement spectaculaire du troisième constructeur automobile nippon. «Nissan est de retour», a-t-il martelé en annonçant un bénéfice net de 331 milliards de yens (3 milliards d'euros) pour l'année 2000, contre 685 milliards de yens de pertes en 1999. Musique martiale, liaison vidéo par satellite avec Paris, session photo devant la toute nouvelle berline «Cima»... le sémillant PDG franco-brésilien a confirmé que les actionnaires de Nissan recevront à nouveau des dividendes, malgré un nouveau recul des ventes au Japon. Renault, qui possède 36,8 % du capital de Nissan, va empocher 273 millions d'euros. «Le plan de renaissance de Nissan (NRP) a produit la meilleure performance de notre histoire. En dépit des sceptiques, les employés de Nissan ont adhéré de tout leur coeur à l'esprit de notre plan», a poursuivi Ghosn, alternant émotion calibrée et rutilantes statistiques.

Lyrisme. Ce lyrisme a des raisons d'être. En quasi-faillite voici deux ans, Nissan a dépassé tous les objectifs fixés par le NRP en octobre 1999. Une réussite largement due à la réduction massive des coûts, qui a déjà atteint 11 % ­ soit la moitié des 20 % d'économies que la firme veut réaliser d'ici à mars 2003 ­, et grâce aussi à l'augmentation des