Bruxelles envoyé spécial
Il jette un regard rapide et dubitatif sur une montagne de rapports de la Banque mondiale, du FMI, de l'OMC... S'infiltre dans un hémicycle, où l'on disserte sur l'extrême pauvreté. S'en ex trait aussitôt... «Trop abstrait, trop loin de mes préoccupations, déjà entendu...», lance-t-il. Pour réduire l'extrême pauvreté, Seng Tong veut du concret, des actes. Vice-gouverneur de la ville de Phnom Penh, il a donc répondu présent à l'invitation de la troisième conférence des Nations unies sur les «pays les moins avancés» (PMA) réunie à Bruxelles depuis lundi. Aujourd'hui, Seng Tong a la conviction qu'une nouvelle forme de solidarité internationale est en train de voir le jour. «Pas d'une façon globale, précise-t-il, mais par des microprojets, comme celui de la coopération ville à ville.»
Jouer le jeu. Venus de pays industrialisés et des 49 pays les plus pauvres de la planète, plus de 200 maires se sont rencontrés à Bruxelles. Bien sûr, à l'instar de leur gouvernement, les maires des PMA espèrent que cette conférence débouchera sur une annulation de la dette, une ouverture des marchés des pays riches à leurs produits. Mais tous sont convaincus qu'ils peuvent participer à la réduction de la pauvreté de leur ville. Pour peu que les communes des pays riches veulent bien jouer le jeu d'une coopération.
C'est justement pour tenter de les convaincre de généraliser un système de solidarité ville à ville que Seng Tong est venu à Bruxelles. Devant une salle comble, il e