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Libération

AOM fait semblant de croire au messie

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En attendant, une restructuration est annoncée lundi.
publié le 19 mai 2001 à 0h56

Marc Rochet a cherché des repreneurs partout pour AOM-Air Liberté, en France et dans les pays européens. Mais le PDG du deuxième pôle aérien français a du mal à séduire les investisseurs. Alors qu'il réunit lundi à Orly le comité central d'entreprise d'AOM-Air Liberté pour annoncer le contenu du plan de restructuration des deux entreprises, nul ne sait à ce jour quel groupe (ou groupes?) providentiel viendra sauver ces compagnies privées. A la direction d'AOM, comme au sein du gouvernement, on se dit qu'il faudra bien une sorte de miracle pour relever ce défi.

Qui, aujourd'hui, pourrait bien se porter candidat au rachat d'un groupe qui perd des millions de francs chaque jour et a accumulé 3 milliards de francs (460 millions d'euros) de pertes l'an dernier? Qui voudrait encore entrer dans cette galère et mettre plusieurs centaines de millions de francs pour financer l'activité? Certes, il y a des lignes, des avions, une vraie clientèle...

Mais rien ne tourne plus rond chez AOM-Air Liberté et tout le monde le sait. Même si Nouvelles Frontières ou le Club Med ont fait savoir leur intérêt pour une partie de l'activité des deux compagnies, personne ne se lance pour de bon.

Tour de table. Or le temps du groupe aérien est compté. Le sursis accordé le 30 avril par ses actionnaires franco-suisses ­ deux mois et 500 millions de francs (76 millions d'euros) de cash ­ expire le 30 juin: au-delà, SAirGroup et Marine-Wendel ne paieront plus un sou pour AOM et Air Liberté. Et si Rochet ne pré