Bruxelles, envoyé spécial.
«Il ne faudrait pas échouer vis-à-vis des 600 millions de personnes dés héritées pour qui cette conférence est peut-être la dernière chance.» C'est par cette déclaration que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, avait ouvert, il y a une semaine à Bruxelles, la troisième Conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés. Mais hier, après sept jours de discussions, cette con férence s'est achevée comme une énième grand-messe con sacrée aux pauvres : féconde en bons sentiments et d'une grande timidité en engagements fer mes... Cette vaste manifestation a pourtant rassemblé près de 5 000 représentants de 157 Etats membres de l'ONU, des délégués de toutes les agen ces onusiennes, des organisations internationales, des mem bres de la société civile, des ONG ou encore des participants venus du secteur privé... Elle a produit une vingtaine de tonnes de documents et a coûté 100 millions de francs (15 millions d'euros).
Mais le «programme d'action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010» est décevant. Adopté par les gouvernements de tous les Etats participants y compris ceux des PMA , ce programme est un catalogue de bonnes intentions, teintées de lieux communs dans le style : «La réduction de la pauvreté ne peut être atteinte que grâce à une croissance rapide... Nous sommes convaincus que l'amélioration du bien-être est une condition indispensable à la croissance des PMA... Reconnaissons que les ressources intérieure