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Libération

L'inventeur de la discothèque virtuelle

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Désormais payant, MP3.com est un pionnier de la musique en ligne.
publié le 21 mai 2001 à 0h56

New York, de notre correspondant.

C'est un peu l'ancêtre de Napster. Deux ans avant que l'adolescent Shawn Fanning ne se creuse les méninges pour permettre à des millions d'internautes d'échanger des chansons gratuitement sur le Web, MP3.com offrait dès 1997 un accès à la musique en ligne, à travers le fameux format MP3. Basée à San Diego, en Californie, la compagnie fut fondée par Michael Robertson, un jeune passionné du réseau qui avait précédemment développé plusieurs moteurs de recherche. Et elle fut la première à attirer le courroux des grands labels de musique. Son succès, MP3.com l'a ainsi bâti à travers son service phare, baptisé «My MP3». Conçue par Robertson, la technologie permet à n'importe qui de se concocter sa propre collection de musique en ligne, avec ses propres CD, afin de pouvoir l'écouter n'importe où, dès qu'un ordinateur est en vue. Quand MP3 se lance, en 1997, l'utilisation est très simple. Au contraire de Napster, la start-up requiert que l'internaute soit initialement propriétaire du CD qu'il veut conserver dans l'espace virtuel. Il suffit alors d'insérer le CD dans l'ordinateur, d'accéder au site de MP3, et la compagnie se charge de l'identifier au sein d'une immense banque de données musicales numérique, avant de le copier gratuitement pour son nouveau client. Et de l'emmagasiner dans sa «boîte à musique» personnelle.

La justice s'en mêle. Mais à peine My MP3 est-il lancé que les procès commencent à pleuvoir. En avril 2000, après une action en justi