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Libération

Les douceurs de la cogestion

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publié le 21 mai 2001 à 0h57

Berlin de notre correspondante

En octobre dernier, quand la direction de Siemens-Dynamowerk, une vieille filiale du géant allemand de l'électronique spécialisée dans la production de très gros moteurs de machines-outils ou de bateaux, a annoncé une nouvelle vague de 100 licenciements, les représentants du personnel n'ont pas vraiment été surpris. Depuis ses heures de gloire, au début des années 1970 encore, lorsqu'il comptait plus de 2 000 salariés, Siemens-Dynamowerk ne fait que fondre : «Chaque année, il faut éliminer entre 80 et 100 salariés. Nous sommes tombés à moins de 500, et pour l'an prochain, on nous annonce déjà 100 nouveaux départs», soupire Ramon Zorn, membre du Betriebsrat, le conseil d'établissement, qui a négocié ce dernier plan social avec la direction.

Rodé à l'exercice, le Betriebsrat (équivalent du CE) de Siemens-Dynamowerk s'est donc mis au travail, pour obtenir trois points : non seulement le plan social, mais aussi une étude approfondie des perspectives du site et le transfert des licenciés vers une société de reclassement qui leur assure deux ans de revenus. «Nous avons commencé par examiner les chiffres de la direction et faire une contre-étude, plus détaillée, raconte Ramon Zorn. Nous avons constaté que la direction était trop optimiste quant au développement de nouveaux produits et trop pessimiste concernant les lignes de produits anciens, qu'elle était prête à stopper. Heureusement que nous avons pu corriger cela : il s'est avéré depuis que nous avi