Marcher main dans la main avec sa direction pour éviter les plans sociaux. Les syndicalistes des usines italiennes de Zanussi ont décidé de faire ce pari avec la direction d'Electrolux pour éviter la disparition des sites de production. Une cogestion très poussée. Les syndicats sont impliqués dans les décisions stratégiques du groupe. A charge pour eux de faire accepter par les ouvriers le gel des salaires et les augmentations incessantes de productivité. Un deal inédit, érigé et étudié comme modèle social de négociation en Italie.
Electrolux, leader mondial des produits blancs (de la machine à laver au frigo), se débat dans de grosses difficultés financières. Comme tous ses concurrents, le groupe a annoncé depuis deux ans des plans sociaux à répétition. En 1997, la multinationale embauche même un cost killer, Michael Treschow. Au programme, sortir le groupe du rouge et le faire renouer avec les profits. Pour atteindre ces objectifs, il utilise massivement l'arme des réductions d'effectifs. 27 usines, 50 entrepôts ferment. Plus de 14 000 postes sont supprimés. Après trois ans de ce régime, Michael Treschow gagne un surnom, Mike the knife, devient la bête noire des élus syndicaux et pousse le groupe à la première place mondiale. En Italie, on tremble. Zanussi a été racheté par le géant suédois en 1985. Et depuis cette date, la direction internationale du groupe ne cesse de rappeler certains chiffres inquiétants aux syndicalistes.
«Le marché européen de l'électroménager est en s