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Libération

EDF fait des etincelles en italie.

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En acquérant 20% du capital de Montedison, l'électricien français sème le trouble.
publié le 24 mai 2001 à 0h58

Que va faire maintenant EDF? L'électricien français a annoncé officiellement hier qu'il était devenu le premier actionnaire de Montedison avec 20 % du capital, mettant le feu dans la classe politique italienne. La gauche comme la droite, qui vont se succéder au pouvoir, ont promis qu'ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour contrer cette offensive. Mais le doute continue à planer sur les intentions du groupe dirigé par François Roussely. Veut-il prendre le contrôle du conglomérat transalpin? Ou ne s'intéresse-t-il qu'à une alliance avec Edison, l'électricien et gazier italien, filiale à 61 % de Montedison?

Deux communiqués. Les explications fournies semblent très confuses. EDF a même dû rédiger deux communiqués pour expliquer sa position. Dans le premier, sorti à 10 heures, EDF confirme la prise de participation et la présente comme une «opération financière réalisée conformément aux règles en vigueur sur la Bourse italienne». Dans le second texte, rédigé en début d'après-midi, EDF fait des propositions pour constituer une véritable alliance stratégique. «Pour l'avenir, écrit l'électricien français, le groupe EDF engagera, sans délai, un dialogue avec les autres actionnaires de Montedison, pour favoriser le développement du pôle énergie constitué par Sondel et Edison.» Au siège d'EDF, on précisait même être prêt à céder ses actifs italiens à Edison. Le groupe français détient notamment une participation de 30 % dans ISE, un petit électricien italien. Mais surtout, da