Au bord de la faillite en 1993, Montedison emploie aujourd'hui 33 000 personnes et a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 14,3 milliards d'euros. En sept ans, le titre à la Bourse de Milan est passé de un à trois euros par action. Le groupe basé à Milan est non seulement la première entreprise énergétique privée du pays mais est également présent dans l'agroalimentaire avec Eridania-Beghin-Say, la chimie, les assurances, la sidérurgie ou les constructions navales. Son principal intérêt pour EDF est sa participation (de 61,43 %) dans la filiale Edison, société spécialisée dans la production d'électricité, l'importation et la distribution de gaz. Né en 1966 de la fusion entre l'entreprise chimique Montecatini et la société énergétique Edison, Montedison a longtemps été un groupe hybride, partiellement public et privé. En 1987, le Condottiere Raul Gardini, à la tête du groupe familial Ferruzzi, s'empare de Montedison. Il tente la fusion avec la société nationale des hydrocarbures Eni. Trois ans après, c'est l'échec, la faillite et plus tard les scandales de pots-de-vin. En 1993, Montedison annonce 31 000 milliards de lires (plus de 20 milliards d'euros) de dettes. Gardini se suicide et la famille Ferruzzi cède le contrôle aux banques créditrices. D'importantes cessions sont réalisées. Les comptes sont redressés. Mais les banques (Mediobanca, Banca Intesa...) ne sont pas parvenues à surmonter leurs divisions permettant l'irruption d'EDF désormais premier actionnaire du gr
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Montedison,le numéro deux de l'énergie
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par Eric Jozsef
publié le 24 mai 2001 à 0h58
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