Montpellier correspondance
Marc Rochet, PDG d'AOM-Air Liberté, l'a confirmé hier soir. Virgin s'intéresse à sa compagnie. Le 20 avril dernier, le groupe de conseil londonien AITI remet à Rochet une lettre d'intérêt avec à la clé un financement d'environ 3,5 milliards de francs (525 millions d'euros). Et dévoile quelques jours après le nom de Virgin Express, filiale de Virgin Atlantic, la compagnie aérienne de Richard Branson (290 millions d'euros de chiffre d'affaires, huit lignes en Europe au départ de Bruxelles, dont une sur Nice).
Créée en 1997 par l'homme d'affaires britannique, Virgin Express est positionnée sur le marché «low-coast», c'est-à-dire celui des compagnies à bas prix. L'offre formulée par Virgin Express se résume en quelques lignes: le britannique joue les sauveurs en échange de l'apurement du passif d'AOM-Air Liberté. Ça n'est qu'à cette condition que Virgin Investment Limited, filiale d'investissement de Virgin, serait prête à prendre les rênes d'AOM-Air Liberté pour en faire une compagnie «low-coast».
Bourbier français. Basé à Bruxelles, Virgin Express bénéficie du concours de deux banques de la City, Barclays et Bridge Point, prêtes à dégager une ligne de crédit d'un montant maximum de 3,5 milliards de francs (525 millions d'euros).
L'affaire remonterait à début avril et coïncide avec la décision des Suisses de se retirer du pôle aérien français. Marine-Wendel, l'actionnaire des trois compagnies (AOM, Air Liberté, Air Littoral), confie alors à la banque Roth