Michelin avait la solide réputation (justifiée) d'être près de ses sous. Avec l'Internet, il s'essaye à la gratuité. Qui plus est, à rebours des dernières «tendances» de la Toile, où le principe de la gratuité des sites est remis en cause par quelques grandes marques de l'Internet. Du tourisme, de la gastronomie, des cartes et des itinéraires, Via Michelin (www.viamichelin.com) étoffe son menu gratuit et le fait savoir, avec la volonté de devenir le premier des portails du voyage et de la mobilité. Dans la bou che d'Edouard Michelin, pa tron de Via Michelin, cela donne: «Michelin est beaucoup plus connu pour son activité industrielle, mais c'est aussi et ce sera de plus en plus une société de services, un compagnon de route.» Le numéro deux mondial du pneumatique ambitionne de faire de sa filiale Internet le leader européen des «services numériques d'aide à la mobilité pour les particuliers et les professionnels», comme l'a précisé Alain Cuq, son président.

Marque ombrelle. Avec 100 millions d'euros d'investissements sur trois ans et déjà près de 100 employés, Via Michelin compte rattraper son retard sur la concurrence (lire ci-contre) et imposer son nouveau portail, une «marque ombrelle» déclinable sur différents supports. Un secteur en plein développement avec le boom attendu de l'Internet mobile, dont les premières applications se portent naturellement sur des services à destination des usagers de la route.

L'aventure de Michelin dans l'Internet ne date pourtant pas d'hier