Varsovie de notre correspondante
Ils se battent à couteaux tirés depuis des semaines. Entre Vivendi et Deutsche Telekom, la bataille pour le contrôle du groupe polonais Elektrim et de sa filiale de téléphonie mobile Elektrim Telekomunikacja ET enflamme les passions à Varsovie. Le limogeage hier de la présidente du groupe est le dernier rebondissement en date de ce feuilleton qui voit tour à tour l'un ou l'autre protagoniste perdre ou marquer des points au petit jeu du «qui l'emportera».
Figure de «traître». Même s'il était attendu, le départ, «à effet immédiat» de Barbara Lundberg ne peut pas déplaire à Vivendi. Depuis quelques mois, le Français ne cesse de pester contre cette femme de 48 ans dont il dénonce les «actions hostiles et incohérentes» et plus particulièrement ses préférences pour Deutsche Telekom. En acceptant, dans un premier temps, de discuter avec le groupe allemand la cession de ses filiales de téléphonie fixe, Barbara Lundberg a fait figure de «traître» aux yeux de Vivendi. Quand le groupe allemand a ensuite montré les dents sur la filiale de téléphonie mobile (Era GSM PTC), le ton entre Vivendi et la direction d'Elektrim est monté d'un cran.
Entré dans la maison en 1999, époque à laquelle il a acquis au prix fort (1,2 milliard de dollars), les 49 % d'Elektrim Telekomunikacja (ET), Vivendi pensait pouvoir compter sur son partenaire et profiter de l'engouement polonais pour les portables. Elektrim Telekomunikacja contrôle en effet 51 % du capital de PTC, premier