Adjugé, vendu. Annoncé en février dernier, le rachat du français iBazar par l'américain ebay est effectif depuis quelques jours. L'opération s'est faite par émission d'un peu plus de deux millions d'actions, sans débourser de cash ou presque. Avec un rachat indexé en partie sur le cours de l'action, Pierre-François Grimaldi, le fondateur et principal actionnaire en partance, cède au mieux son entreprise et bénéficie de l'insolente santé d'ebay. Une exception parmi les valeurs Internet.
Avec des bénéfices de 30,6 millions de dollars au premier trimestre 2001 (35 millions d'euros), douze fois plus qu'il y a un an, ebay caracole sur le Nasdaq et a repris 100 % depuis le 1er avril. A court de trésorerie mais fort de ses 2,4 millions d'inscrits revendiqués dont près de 800 000 en France, iBazar se retrouve quant à lui propulsé à la première place européenne, loin devant l'actuel leader, le britannique QXL-Ricardo. Au total, le réseau ebay représente désormais plus de 35 millions d'utilisateurs dans le monde et ses implantations sont très complémentaires de celles d'iBazar en Europe. Les deux entités ne doublonnent que dans deux pays, la France et l'Italie, mais plus pour longtemps. «C'est une activité où la masse critique est très importante, nous avons toutes les raisons de réunir les sites nationaux sous la bannière d'une seule marque mondiale et nous le ferons vite», explique André Haddad de iBazar, qui anticipe ainsi la fermeture prochaine de l'enseigne française.
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