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Libération

LU: Riboud défend son biscuit

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Le PDG de Danone assume le plan social devant les actionnaires.
publié le 30 mai 2001 à 1h02

Un moment déstabilisé, secoué, mis en cause, Frank Riboud a un peu retrouvé le sourire. Trois mois après l'annonce calamiteuse du plan social des biscuits LU, le PDG de Danone a voulu, hier à Paris devant ses actionnaires réunis en assemblée générale, montrer qu'il avait repris le dessus. Même si cette crise sans précédent qui a mobilisé salariés, syndicats et politiques, n'a pas manqué de laisser des traces chez Danone. Dès l'ouverture de la séance, Frank Riboud a mis les pieds dans le plat: «On nous reproche de faire des suppressions d'emplois alors que nous sommes fortement bénéficiaires. Nous serions devenus le symbole du licenciement boursier!», a-t-il fait mine de s'étonner. Pour mieux présenter la défense de son plan de suppression de 570 emplois en France et la fermeture des sites d'Evry et de Calais. Les salariés tricolores du groupe (100 000 dans le monde) restent pourtant très remontés et défileront comme prévu le 9 juin, avec notamment leurs camarades de Valeo, d'AOM-Air Liberté pour dire encore leur colère.

Impénitent. Rappelant que ses grands concurrents américains, le tandem Philip-Morris-Nabisco, ou européens, comme Nestlé, beaucoup plus gros que lui, disposaient d'outils industriels au top, Frank Riboud a de nouveau prévenu que la restructuration de LU était quasiment une question de vie ou de mort. «Nous devons être les plus performants dans le biscuit pour ne pas être éjectés du marché ou mis sur la touche par la grande distribution. Cette refonte de notre