Air France a révélé mardi soir des résultats records pour l'année 2000, supérieurs aux attentes des analystes. La compagnie a dégagé un bénéfice net de 421 millions d'euros, en hausse de 18,9 %, malgré une facture de fuel alourdie de 60 %, notamment par le renchérissement du pétrole, et en dépit de l'intégration de son pôle régional, constitué de Brit Air, Cityjet et Regional, qui a pesé à hauteur de 65 millions d'euros dans les comptes. L'arrêt des vols du Concorde a coûté environ 35 millions d'euros en résultat d'exploitation entre juillet et la fin de l'exercice, mais cette perte a été à peu près compensée par une indemnisation des assureurs du groupe. La principale bonne surprise, c'est la croissance globale du trafic de 9,1 % (+10,6 sur le long courrier), supérieure à la progression de l'offre en sièges (+6,3). Ce qui signifie que la compagnie a encore accru le taux d'occupation moyen de ses avions, avec à la clé, un nouveau record à 78,1 % (+2 %). Le tassement du marché nord-américain a été compensé, assure la compagnie, par la bonne santé des marchés domestiques vers l'Afrique et les Caraïbes, le «hub» (plate-forme) de Roissy jouant par ailleurs un rôle déterminant. L'autre bon point, c'est la santé nouvelle de la branche fret, Air France Cargo, qui sort du déficit pour atteindre un bénéfice de 34 millions d'euros. En revanche, Air France a été moins prolixe sur ses infortunes, au rang desquelles un marché intérieur qui perd de l'argent, dans des proportions qui n'ont
Ça plane pour Air France
Article réservé aux abonnés
par Cédric Mathiot
publié le 31 mai 2001 à 1h03
Dans la même rubrique