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Libération

Marks & Spencer France veut vendre en gros

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Magasins et salariés doivent être repris «globalement».
publié le 31 mai 2001 à 1h03

A peine nommé et déjà hors des clous ? Hier, Alain Juillet, le nouveau PDG de Marks & Spencer dans l'Hexagone (Libération du 5 mai), a pris tout le monde de court en annonçant à la presse le projet inattendu qu'il a concocté. Il s'agit de préparer la reprise globale des 18 magasins et des 1 700 salariés de la filiale française d'ici au 31 décembre prochain. «Je suis là pour vendre les magasins et pour transférer le personnel du même coup. Celui qui reprendra nos magasins devra également reprendre les salariés du groupe en France. Nous n'allons pas juger seulement sur des critères financiers. L'important, pour nous, c'est l'offre sociale», a longuement expliqué Alain Juillet. Stupéfaite, la CFDT n'a pas vraiment apprécié l'initiative spectaculaire du nouvel homme fort nommé pour faire le ménage par Luc Vandevelde, le patron du groupe Marks & Spencer : «Cette annonce constitue un nouveau délit d'entrave puisque nous n'avons pas été consultés. C'est le deuxième depuis la fin mars !», relève Mireille Magrin, déléguée CFDT du groupe. Elle rappelle en outre que Clive Nickolds, l'ex-PDG, et Patrick Anglaret, patron du comité d'entreprise, sont également poursuivis en correctionnelle pour ce même délit à la suite de l'annonce sans consultation du plan de fermeture lancé sans préavis et par e-mail le 29 mars dernier. «J'attends d'en savoir plus sur un nouveau délit d'entrave. Ce qui est sûr, c'est que monsieur Juillet est un spécialiste de la poudre aux yeux. Il cherche à diviser les