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EADS: Berlin près de ses sous

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Les Allemands rechignent à financer l'Airbus A400M.
publié le 2 juin 2001 à 1h08

Berlin, de notre correspondante.

Jusqu'à la dernière minute, le gouvernement allemand aura fait trembler les promoteurs du premier grand projet européen d'avion de transport militaire, l'A400M. Jeudi et vendredi encore, les deux coprésidents du consortium EADS, Philippe Camus et Rainer Hertrich, étaient à Berlin pour convaincre le ministre allemand de la Défense, Rudolf Scharping, de signer comme prévu, le 19 juin au salon du Bourget, le mémorandum d'intention permettant de lancer le programme. Huit autres pays européens sont prêts à sauter le pas, et comptent fermement sur l'A400M pour remplacer leurs vieux Transall ou Hercules, à partir de 2007: la France compte en commander 50, l'Espagne 27, la Turquie 26, la Grande-Bretagne 25, l'Italie 16, la Belgique 7, le Portugal 4, et le Luxembourg 1.

Difficultés. Las! L'Allemagne, qui aurait besoin de 73 appareils, a fait savoir que son budget de la défense est trop étriqué pour pouvoir financer son développement. «Nous ne pour rons pas signer au Bourget», lâchaient, il y a quelques jours, les responsables du ministère allemand de la Défense. «Les négociations sont intenses, mais nous sommes optimistes», corrigeait hier le coprésident allemand d'EADS, Rainer Hertrich, après avoir rencontré Rudolf Scharping. La solution envisagée serait que l'Allemagne paie à la livraison des avions et non au fur et à mesure de leur développement, comme le feront ses partenaires. L'Allemagne, qui avait déjà traîné les pieds avant de se rallier au proj