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Libération

Gros grain sur le café

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La surproduction mondiale et les averses au Brésil font chuter les cours.
publié le 2 juin 2001 à 1h08

Le café n'en finit pas de broyer du noir. Pour l'arabica à New York, pour le robusta à Londres, presque toutes les séances de négociations se terminent sur la même tendance: à la baisse. Cette semaine, les cours de cette matière première, deuxième marché mondial, se sont carrément effondrés. A New York les cours de la fève arabica, ou plutôt le prix d'un contrat d'arabica pour livraison juillet a connu un plus bas jeudi à 57,15 cents (0,67 euro) la livre contre 62,80 cents (0,74 euro) une semaine plus tôt. Malgré une légère remontée vendredi, les niveaux atteints sur les deux marchés n'ont même jamais été aussi bas depuis les années 70.

Climat capricieux. Motif de cette nouvelle dégringolade? Le marché du café a été déprimé par la survenue d'averses au Brésil, premier producteur mondial. Or, les opérateurs et autres fonds d'investissement, qui spéculent sur le cours du café comme sur le pétrole ou le blé, avaient acheté des contrats de café au début de l'hiver brésilien pour se prémunir contre le risque de gelées et de sécheresse.

«Seulement voilà, il s'est mis à pleuvoir et les températures sont remontées, de telle sorte que les risques de gelée sont aujourd'hui minimes. Du coup, les investisseurs prévoient une nouvelle surproduction mondiale et donc vendent des contrats car ils anticipent une chute des cours», explique Jérôme Jourquin de la maison de courtage Refco.

La plupart des experts estiment que la nouvelle récolte brésilienne devrait atteindre les 33 à 34 millions de s