Qui est AITI? «Mandaté» la semaine dernière par la compagnie Virgin Express filiale à bas prix de Virgin pour reprendre AOM-Air Liberté (lire Libération des 23 et 24 mai), information démentie le lendemain par le groupe britannique, AITI Holding a officiellement annoncé tard dans la soirée de jeudi «avoir remis une offre en son nom propre» auprès de Marine Wendel et Swissair Group, actionnaires majoritaires sortants des deux compagnies. Les représentants de ce cabinet de conseil londonien rencontreront officiellement mercredi prochain les membres de la commission économique du comité d'entreprise de la compagnie. Mais dès hier, la direction d'AOM manifestait le plus grand scepticisme à l'égard de cette candidature: «Nous ne disposons à ce jour d'aucune preuve tangible sur la réalité des fonds proposés à hauteur de trois milliards de francs (460 millions d'euros, ndlr) par le cabinet AITI pour la reprise des compagnies.» La semaine dernière, Marc Rochet, le PDG d'AOM-Air Liberté, et David Hoare, directeur général de Virgin Express, se sont renseignés sur l'identité du mystérieux candidat. Ce qui leur a permis de se faire un avis sur la question.
L'affaire remonte bien au 18 avril, lorsque Marc Rochet reçoit une lettre d'intérêt dans laquelle AITI précise qu'il opère pour le compte «d'une compagnie de référence», et qu'il a négocié un concours bancaire conduit par le fonds d'investissement new-yorkais Bridgepoint Capital Resources. Prudent, Marc Rochet demande à pouvoir s'en