Le e-learning ne doit pas rester l'apanage des cadres et de certains salariés qualifiés. C'est en tout cas la conviction des responsables du Centre de formation en alternance (CFA) Stephenson, à Paris, qui propose à treize vendeurs, dont onze femmes, de passer leur bac pro commerce à distance. Deux chaînes de grands magasins, les Galeries Lafayette et Marks & Spencer (bien avant l'annonce de la fermeture) les ont suivis dans l'aventure. Dans moins d'un mois tomberont les résultats: combien d'entre eux auront leur bac? Autrement dit: le e-learning est-il aussi efficace qu'on veut bien le dire?
Dominique de Rusquec, qui gère la formation continue pour le CFA Stephenson, est convaincue par la formation en ligne: «Les salariés ont été transformés par l'expérience. Je suis encore étonnée de l'aisance qu'ils ont acquise au cours de leur téléformation, même si on a parfois dû les soutenir à bout de bras», dit cette femme qui a bataillé pour monter ce projet, une expérience unique menée dans le cadre de la validation des acquis professionnels voulue par Nicole Péry (secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle). Même enthousiasme du côté des Galeries Lafayette, qui financent une partie de la formation: «C'est très encourageant de voir que certains salariés ont décidé de prendre leur avenir en main. Le e-learning les rend plus autonomes et plus visibles au sein de l'entreprise», affirme Edwige Remontet, chargée du développement des compétences.
Individualisation. Concrètement, les