Menu
Libération
Interview

Marie, vendeuse, future e-bachelière

Article réservé aux abonnés
«Parfois j'aimerais bien avoir le prof sous la main»
publié le 5 juin 2001 à 1h09

Marie, 44 ans, est vendeuse depuis neuf ans aux Galeries Lafayette, boulevard Haussmann à Paris. Avec huit autres salariés, elle a décidé de passer son bac pro commerce... à distance. Convaincue par son expérience e-learning, elle s'est parfois sentie un peu seule devant son ordinateur.

«Quand le comité d'entreprise a proposé aux salariés de passer le bac à distance, j'ai sauté sur l'occasion. Depuis octobre, j'ai plus de seize heures de cours par semaine : je viens tous les matins de 10 h 30 à 14 h 30 dans une salle des Galeries qui nous est réservée, avant de reprendre mon poste à 16 heures. Au début, j'ai eu du mal à me faire à l'ordinateur, je ne m'étais jamais servi de l'Internet. J'ai dû apprendre à me servir des mails, à envoyer des fichiers joints, à participer à une visioconférence. Parfois, j'aimerais bien avoir le prof sous la main, comme dans une formation classique. Heureusement qu'on est neuf et qu'on s'aide beaucoup.

«Dès que j'ai un problème, j'envoie un mail au formateur et il me répond dans la journée. Ou bien je demande une visioconférence. Je l'ai aussi rencontré plusieurs fois en vrai, c'est important. Au début, on avait un planning de cours bien défini, mais finalement on fait ça au feeling. Aujourd'hui, par exemple, j'ai envie de faire des maths, c'est moi qui décide. Je vais d'abord aller voir si Frédéric (le formateur, ndlr) a répondu à mon mail d'hier sur un exercice de gestion dont je n'arrivais pas à trouver la réponse. Il y a aussi des QCM directe