Ni Marine-Wendel, ni Swissair Group, actionnaires majoritaires d'AOM-Air Liberté, ne sont prêts à financer le plan de restructuration présenté le 21 mai par Marc Rochet, président du directoire l'échéance est fixée au 30 juin. Dès lors, le dépôt de bilan des compagnies est inévitable. Et imminent. Sauf miracle de dernière minute...
Mercredi soir, Marc Rochet a fait une nouvelle fois le voyage à Zurich, où il a rencontré Mario Corti, président de Swissair Group. Et évité de justesse la cessation des activités. Mais, hier matin, les deux grands actionnaires franco-suisses, Marine-Wendel et Swissair, ont réaffirmé devant le conseil de surveillance d'AOM-Air Liberté qu'ils ne financeraient pas le plan de restructuration des compagnies. Ils l'avaient déjà dit le 25 avril, quand tous deux avaient accepté de financer la poursuite de l'activité, une dernière fois, à hauteur de 500 millions de francs (77 millions d'euros), et jusqu'au 30 juin.
Conditions d'intervention. Ils l'ont redit hier, les Suisses posant deux conditions à une hypothétique nouvelle intervention: la participation de leur partenaire français à ce plan de sauvetage et une reprise de l'ensemble par un investisseur. En guise de réponse aux Suisses, le holding néerlandais Taitbout Antibes BV, filiale de Marine-Wendel, a rappelé qu'il n'était qu'un simple «opérateur financier à la responsabilité limitée» et qu'il n'était pas dans le rôle de l'actionnaire français de financer ce plan de restructuration il consiste à a