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Libération

AOM-Air Liberté: les Suisses pressés de mettre au pot

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Swissair-Group pourrait payer 2 milliards de francs.
publié le 8 juin 2001 à 1h11

En annonçant mercredi l'imminence d'un dépôt de bilan, Marc Rochet, le PDG d'AOM-Air Liberté, avait un seul objectif: faire subir un électrochoc aux deux grands actionnaires du groupe, et les convaincre de la gravité de la situation. Et, de ce point de vue, l'effet est plutôt réussi. Car si Marine-Wendel a réaffirmé son refus de payer pour une quelconque poursuite d'activité des compagnies, SwissairGroup (ex SAirGroup) en revanche s'est montré d'abord totalement paniqué par la perspective d'un dépôt de bilan, puis beaucoup plus ouvert à toute autre solution. «Leurs représentants ont été effrayés lorsqu'ils ont entendu Rochet demandé l'autorisation de déposer le bilan, raconte un proche du dossier. Ils savent qu'une cessation d'activité leur coûterait extrêmement cher, tant en termes financiers qu'en termes d'image. Pour l'instant, ils essaient de se faire oublier, mais ils fédèrent un certain nombre de compagnies aériennes (Swissair, Crossair, Sabena notamment), gèrent des milliers de clients, et ne peuvent pas se permettre une mauvaise publicité sur un dépôt de bilan de cette dimension.» Alors qui paiera? «Les Suisses finiront par payer les 2 milliards de francs (305 millions d'euros) nécessaires pour boucler le plan de restructuration de Rochet», répond un banquier.

Participation. Mais en attendant, ils jouent la montre, et espèrent que la pression autour de Marine-Wendel décidera l'actionnaire français à participer ­ ne serait-ce qu'un petit peu ­ à la poursuite de l'activ