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Libération

The Body shop rêve d'un mariage écolo

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Un groupe mexicain de vente à domicile candidat au rachat.
publié le 9 juin 2001 à 1h12

Depuis qu'elle a passé la main à un Français, transfuge de chez Danone, Anita Roddick, fondatrice et ex-pédégère de The Body Shop, ne manifeste plus guère d'intérêt pour la gestion quotidienne de ses 1 800 boutiques de cosmétiques réparties dans ses 47 pays. L'égérie du commerce équitable reste en revanche très déterminée à ce que sa société ne tombe pas dans les pattes d'un groupe dit «normal». C'est-à-dire d'un groupe qui n'aurait pas, comme elle, la fibre tiers-mondiste chevillée au corps, la plante naturelle piquée en étendard dans les crèmes de beauté, la célébration de la nature en obsession et le recyclage en ligne de mire.

De ce point de vue, le groupe mexicain Omnilife (distributeurs de compléments nutritionnels) pourrait faire un parti acceptable. Son PDG et fondateur, Jorge Vergara Madrigal, s'est d'ailleurs porté candidat au rachat de The Body Shop pour une somme estimée à 812 millions d'euros. La direction du groupe anglais a confirmé hier l'intérêt du Mexicain, en précisant que les négociations en étaient encore au stade préliminaire. Mais du côté d'Omnilife, on disait pouvoir annoncer «quelque chose» d'ici à lundi ou mardi.

Ethique. Cela fait déjà plusieurs semaines qu'il est question de marier The Body Shop. Fondée en 1976 à partir d'une petite boutique à Brighton, la firme (1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires) peine aujourd'hui à imposer son style dans un univers de plus en plus concurrentiel. Remarqué à ses débuts pour ses combats contre les tests sur