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Libération

L'hôtesse de l'air, un cliché plus vrai que nature

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Tout en gardant une «élégance» très stricte, Air France veut moderniser son image.
publié le 11 juin 2001 à 1h13

Il y a encore quelques mois, les hôtesses d'Air France n'avaient pas le droit de porter une natte et les stewards étaient interdits de barbe. C'est aujourd'hui admis, petite libéralité dans un océan de contraintes vestimentaires. «Ce n'est pas le couvent, dit une hôtesse, mais presque.» Dans un livret d'une trentaine de pages appelé «Présentation générale des uniformes», rien n'est laissé au hasard: uniforme, coiffure, maquillage, ceinture, chaussures, lunettes, bagage sont calibrés au nom d'exigences esthétiques très arrêtées. Outre l'uniforme toujours porté impeccable, le personnel ne doit jamais mâcher du chewing-gum, fumer ou boire en public. Le service dans l'avion ne peut se faire en chemise ou chemisier: la veste est obligatoire et portée boutonnée, comme l'imperméable d'ailleurs. Pour les hommes, les chaussures doivent être en «cuir lisse, non verni, de couleur noire unie». «Elles sont obligatoirement cirées», précise la compagnie. L'eau de toilette est discrète, les cheveux «coupés extrêmement nets», «seule la calvitie naturelle est admise». Les mains sont soignées, les ongles «courts et nets».

Pour les femmes, le pantalon était interdit il y a encore un an. Seules étaient autorisées la jupe ou la robe portées avec des collants «fins, unis, sans couture ni motif, de couleur bleu marine ou chair». Les bijoux sont forcément discrets, les bagues «limitées à deux sur chaque main, alliance comprise». Enfin, il est spécifié que le personnel doit porter l'uniforme du «dépar