Shanghai envoyé spécial
Pendant la crise, les affaires continuent. Les relations sino-américaines ont beau être au plus mal depuis l'arrivée à la Maison Blanche de George W. Bush, cela n'a pas empêché les deux pays de parvenir à un accord, en fin de semaine dernière à Shanghai, levant les derniers obstacles qui restaient sur la voie de l'entrée de la Chine communiste dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Un accord qui devrait débloquer les discussions multilatérales sur l'adhésion de la Chine à l'OMC, qui doivent reprendre à la fin du mois à Genève, et permettre à Pékin de faire son entrée avant l'ouverture d'un nouveau round mondial de négociations commerciales, en novembre à Qatar.
Subventions. Robert Zoellick, le représentant de l'administration Bush pour les questions commerciales, et Shi Guangsheng, le ministre chinois du Commerce, ont négocié jusqu'à 3 heures du matin, samedi, pour surmonter leurs divergences. L'accord a été annoncé dans la même journée tant à Pékin qu'à Washington, sans pour autant donner de détails sur son contenu. Les négociations achoppaient sur les subventions agricoles, la Chine réclamant d'être traitée comme un pays en voie de développement et pas comme un pays développé, ce qui lui permettrait de subventionner son agriculture jusqu'à 10 % de son PIB au lieu de 5 %.
Le paradoxe est que les subventions chinoises s'élèvent actuellement à 2 % seulement, mais Pékin en faisait une question de principe. La Chine entend se présenter au sein de l