«Nous avons intérêt à trouver une solution politique à cette affaire, et pour y parvenir, il faut faire pression et descendre dans la rue.» A l'image de très nombreux élus syndicaux, Jean Immediato du SNPL d'Air Liberté (Syndicat national des pilotes de ligne) compte sur le gouvernement pour éviter le dépôt de bilan d'AOM-Air Liberté. Car chaque jour qui passe accrédite la thèse qu'il n'y aura pas de repreneur pour racheter le groupe aérien. En tout cas pas avant le 30 juin, date ultimatum au-delà de laquelle les actionnaires franco-suisses des deux compagnies Marine-Wendel et SwissairGroup ont dit qu'ils cesseraient de financer l'activité.
Danger social. Ainsi, la manifestation qui réunira demain les salariés d'AOM et d'Air Liberté à Orly, mais aussi tous ceux d'Air France ou d'Aéroports de Paris (ADP) qui voudront bien se joindre au cortège en signe de solidarité, a pour objectif essentiel de montrer au ministre des Transports à quel danger social il s'expose s'il ne fait tout ce qu'il faut pour éviter le dépôt de bilan à l'ouverture de la saison d'été. «Beaucoup de gens chez nous sont très tentés de bloquer les pistes, parce qu'ils n'en peuvent plus de ne rien savoir de leur avenir», indique un autre syndicaliste.
Hier déjà, une cinquantaine de salariés d'AOM-Air Liberté ont bloqué le principal accès routier à l'aéroport Marseille-Provence pour protester contre l'arrêt des liaisons de la compagnie aérienne au départ de Marseille (où 70 personnes sont concernées par le p