«Devenez propriétaire de cet emplacement»: J.-C. Decaux, l'inventeur (en 1964) de l'Abribus, puis de la Sanisette (et de la motocrotte, activité aujourd'hui abandonnée), fait sa propre pub et tente à nouveau l'entrée en Bourse. En octobre 2000, la firme française, numéro un mondial du mobilier urbain, a dû renoncer devant le krach boursier. Cette fois-ci, la famille Decaux (Jean-Claude Decaux, le patriarche-créateur, et ses trois fils, Jean-François, Jean-Charles et Jean-Sébastien) espère lever un milliard d'euros.
Pourtant, la période n'est pas vraiment propice aux nouvelles introductions. Selon le cabinet d'analyse Eurogroup Institute, les postulants à l'achat ne se bousculent pas. Depuis l'introduction cahoteuse d'Orange, en février, la filiale de téléphonie mobile de France Télécom, une vingtaine de sociétés ont tenté l'aventure.
Sur les six premiers mois de l'année 2000, on en compte 50! «Dans l'euphorie boursière de l'époque, les intermédiaires boursiers ont surévalué les cours d'introduction... Les investisseurs y ont cru. Mais, aujourd'hui, après la dégringolade du nouveau marché, du recul des indices boursiers de la nouvelle économie, tout le monde y regarde à deux fois avant d'acheter», explique Hervé Juvin, président d'Eurogroup Institute.
Boulets. «On est totalement sereins», explique Jean-Charles Decaux, à la perspective de voir 23 % de son capital cotés le 19 à la Bourse de Paris. Est-ce totalement vrai? La presse financière a fort mal accueilli l'offre «à prix ou