Menu
Libération

L'Allemagne réduit son déficit à petits pas

Article réservé aux abonnés
A l'approche des élections, le gouvernement se montre plus laxiste sur le budget.
publié le 14 juin 2001 à 1h14

Berlin

de notre correspondante

Le ralentissement de la conjoncture et la perspective des législatives de 2002 ont émoussé l'ardeur du gouvernement du chancelier Gerhard Schröder à réduire les déficits publics allemands. Le budget 2002 présenté hier par le ministre des Finances, Hans Eichel, prévoit un petit sursaut de 1,6 % des dépenses (248 milliards d'euros au total), après la baisse de 1 % imposée cette année. Malgré une hausse prévue de 4 % des recettes, le déficit ne sera réduit que de 1,2 milliard d'euros et s'élèvera encore à 21,1 milliards d'euros en 2002. Un peu faible comme effort de réduction au regard des engagements européens.

Réputation. Le gouvernement «reste sur le chemin de la consolidation des finances de l'Etat» a assuré hier le ministre, social-démocrate qui tient à entretenir sa réputation de «Hans de fer». A défaut de resserrer son budget, Eichel a invité la presse hier à le filmer en train de renoncer à sa voiture de fonction, pour parcourir en vélo les quelques centaines de mètres du centre de Berlin qui séparent son ministère de la Chancellerie.

Une fois passées les élections de 2002, le gouvernement compte d'ailleurs reprendre plus énergiquement la réduction des déficits, de quelque 5 milliards d'euros chaque année, pour parvenir à un budget équilibré en 2006. Au rythme qu'il est prévu d'appliquer l'an prochain, le gouvernement «aura besoin d'au moins vingt ans pour arriver à l'équilibre», se moquait hier l'opposition conservatrice. «Nous ne devons pas