Il y a deux jours, Marc Rochet, le PDG d'AOM-Air Liberté, était décidé à déposer le bilan du groupe aérien qu'il préside ce vendredi matin. Plus d'argent, plus d'activité. Mais, dans la nuit de mercredi à jeudi, les actionnaires auraient chercher à formuler une tentative de sauvetage, «une sorte de nouvelle offre qui reposerait sur un changement radical de leur position respective au tour de table d'AOM-Air Liberté» selon les syndicats. Info ou intox? Après une série de coups de fil nocturnes, Marc Rochet a décidé de réviser ses échéances et d'attendre encore un petit peu, un jour ou deux...

«Très court terme». Hier matin, en comité d'entreprise, le PDG a informé les représentants du personnel de «la possibilité à brève échéance d'un dépôt de bilan pour l'ensemble des compagnies AOM-Air Liberté, sauf changement de dernière minute et/ou formalisation imminente d'une nouvelle offre». Devant les élus syndicaux, Rochet a réexpliqué qu'aucun élément fondamental n'était venu modifier la situation «grave» de l'entreprise, «sur le plan financier, sur la position des actuels actionnaires, sur la position de repreneurs potentiels». «Dans ce contexte, a- t-il poursuivi, l'entreprise ne dispose que d'une trésorerie lui permettant d'assurer ses engagements à très court terme, mais non à moyen et long termes.»

Y aura-t-il quelqu'un pour sau ver AOM-Air Liberté d'ici à un ou deux jours? Dans l'entourage de Marc Rochet, on continue de penser que Swissair Group est toujours disposé à financer