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Libération

Et si l'avion s'envolait en ballon

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Le transport des pièces détachées pourrait se faire par les airs.
publié le 16 juin 2001 à 1h17

Toulouse, de notre correspondant.

La nouvelle «route à très grand gabarit» qui doit être construite pour acheminer jusqu'à Toulouse les éléments de l'Airbus A 380 ne s'impose peut-être pas... C'est du moins l'opinion des écologistes toulousains qui lui préfèrent le transport par les airs, et par «dirigeable». C'est en effet en ballon que les ailes et autres tronçons de fuselage de l'avion géant pourraient transiter depuis le port de Bordeaux jusqu'à Toulouse.

Audit. L'idée n'est pas aussi farfelue qu'elle en a l'air. Les écologistes toulousains croient en effet savoir qu'un projet dans ce sens, le projet Avea (Aile verticale épaisse aérostatique), a été audité il y a trois semaines par le ministère des Transports... La phase de préindustrialisation de ce «ballon lobé pressurisé» est en tout cas engagée sur le pôle de maintenance aéronautique IMA de Bordeaux-Mérignac. Les divers fournisseurs de gaz spéciaux ont ainsi été contactés pour une première évaluation des coûts de fabrication.

«On s'est foutu de la gueule des députés à qui on a fait voter en avril le principe de cette route en leur laissant croire qu'il n'y avait pas d'autres solutions, peste le porte-parole Verts Dominique Liot. On se fout aussi de la gueule des citoyens en cachant une partie de l'information. C'est antidémocratique»...

Cet élu municipal de la banlieue toulousaine se souvient que l'idée du transport par dirigeable a régulièrement été rejetée comme étant «farfelue». Or ce projet Avea fait l'objet d'un par