L'été, l'emploi Kleenex revient. Une sorte de constante, presque un fait de société. Les salariés classiques s'en vont se faire dorer au soleil, pendant que les jetables les remplacent. Dans certains secteurs, dits saisonniers, ils font quasi tourner les entreprises à eux tout seuls. Premiers servis, les jeunes de moins de 25 ans qui trustent 40 % des emplois d'été. En moyenne, en juillet-août, un peu plus de 10 % de l'effectif des entreprises sont des «jetables» (1), embauchés en CDD (ils représentent 75 % des contrats d'été). Mais leur proportion grimpe de manière vertigineuse dans les activités liées au tourisme et aux loisirs bien sûr, celles également très dépendantes de la météo: l'agriculture et ses branches dérivées comme l'agroalimentaire, certaines industries et services ou le BTP. Dans la construction, 35 % des recrutements ont lieu en juillet. Au parc Astérix, l'effectif passe de 200 à 2 000 personnes en période de vacances scolaires (lire page II). Chez Bonduelle, la conserverie de Renescure (Nord), site d'origine du groupe, recrute jusqu'à 600 personnes à partir du 1er juillet, pour 400 permanents (lire page III).
Pour aller à la pêche «aux grands nombres», tous les moyens sont bons, surtout dans le contexte actuel. La reprise économique vient compliquer l'embauche Kleenex des salariés: plus autant de candidats qu'auparavant et des candidats plus exigeants sur leurs conditions d'emploi... même temporaires. L'intérim, grand pourvoyeur de «saisonniers», est le pre