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Libération
Interview

«J'ai voulu montrer aux Californiens qu'ils ont un patron»

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publié le 19 juin 2001 à 1h17

Los Angeles, de notre correspondante.

Jean-Marie Messier était la semaine dernière à Los Angeles pour la première fois depuis que Vivendi a acheté Universal.

Quelles sont vos impressions sur cette semaine à Hollywood?

Il y a un an, j'avais l'impression de rencontrer des gens d'un «autre monde». Aujourd'hui, six mois après la fusion, j'ai le sentiment d'être accueilli par des équipes qui comprennent l'intérêt de Vivendi Universal. Je ne me sens plus en terre étrangère. Devant 5 000 salariés américains dans cet amphithéâtre mythique, j'ai compris que beaucoup de choses avaient été gagnées. Les questions très personnelles des salariés qui parlent au «boss» de leurs préoccupations m'ont beaucoup réjoui. J'ai reçu plus de 120 mails après la réunion.

Le plus important, c'est de voir comment le groupe a déjà appris à fonctionner ensemble. J'ai le sentiment que la page de l'intégration culturelle est tournée: les gens sont heureux d'appartenir à un groupe dont ils voient mieux la dimension et la puissance. Ils se sentent bien chez Vivendi Universal; mieux qu'ils ne se sentaient chez Seagram. Car nous avons l'ambition et les moyens...

D'autant qu'ils n'ont pas été trop bousculés: vous n'avez pas envoyé des bataillons de Français s'installer ici...

Quand on a des professionnels qui font très bien leur boulot, il faut être capable de le reconnaître. Si vous voulez manager un groupe «global», il faut choisir les gens en fonction de leurs qualités et non de leur nationalité. Ce n'est pas parce