Le monde des télécoms enchaîne épreuve sur épreuve. C'est vrai aux Etats-Unis comme en Europe et cela touche toute la filière, des équipementiers aux opérateurs. La série noire s'est poursuivie la semaine dernière avec l'annonce d'un trou abyssal de presque 22,5 milliards d'euros par Nortel et la suppression d'un tiers des effectifs. Petit inventaire des plaies des télécoms.
La chute de la Bourse déprécie les opérateurs
Ramenés brutalement sur le plancher des vaches par la chute de la Bourse, les groupes de télécommunications font aujourd'hui le bilan. Nortel qui a multiplié et payé à prix d'or ses acquisitions, s'est livré à une opération de «write-off»: comptabiliser, à leur valeur d'aujourd'hui, toutes les pépites et autres «start-up» soi-disant prometteuses. Résultat: une dépréciation de 14,4 milliards d'euros! Le français Alcatel connaît en ce moment les mêmes affres avec 360networks, le grand spécialiste des réseaux de câbles sous-marins. Cette société, achetée au presque plus haut, a perdu aujourd'hui 99 % de sa valeur par rapport à son pic. Autre ennui pour Alcatel, il est aussi le premier fournisseur de 360networks. Lucent, l'équipementier américain en quasi-faillite, traîne lui le boulet Winstar. «Toutes les entreprises sont en train de faire des provisions à cause de clients qui ne peuvent pas payer», analyse Yves Gassot, directeur de l'Idate, un institut spécialisé dans les télécoms.
Le ralentissement du marché du mobile les a pris de court
Selon l'Idate, les cinq gr