Vendredi matin, le Journal officiel a publié deux textes. D'abord, l'arrêté ministériel fixant le «tarif de reprise de l'électricité d'origine éolienne», ensuite l'avis de la Commission de régulation de l'électricité (CRE), sur ledit tarif. L'arrêté fixe à 48 centimes en moyenne le prix de rachat pendant quinze ans (55 centimes les cinq premières années, puis selon un tarif dégressif). Un coup de pouce pour les moulins à vent modernes, symboles de l'énergie propre et renouvelable, secteur où la France est très en retard (lire en pages 35 à 38). Le problème, c'est que la CRE trouve le prix élevé, et même beaucoup trop. Dans un communiqué, l'institution indépendante qualifie même ce tarif de «rente injustifiée». Explication: selon les études menées en France et en Grande-Bretagne, le coût de revient de l'électricité éolienne est de 30 à 35 centimes en moyenne. Et même en prenant le calcul écolo dit des «coûts évités et des bénéfices environnementaux», qui mesure à la fois la non-dépense de gaz naturel (énergie de référence) et la non-émission de gaz à effet de serre, le coût du kilowatt serait encore plus bas, de l'ordre de 25 centimes...
Facture. Résultat, avec un acheteur garanti pour quinze ans, à un prix fixé d'avance, l'investisseur est presque certain d'un rendement de son capital d'environ 20 % après impôt. Sans compter les subventions locales auxquelles peut prétendre l'installateur de cette électricité propre. «C'est l'affaire du moment, si vous avez quelques millions