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Libération

Faire bouger les frontières avec la RTT

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publié le 25 juin 2001 à 1h21

Arnaud Leclerq est «juste sur la barre»: pile 20 salariés travaillent dans son cabinet de syndic. Ils gèrent plus de 1 100 comptes de copropriétaires, de gérance. L'activité marche bien et Arnaud Leclerq tient à sa réputation de gestionnaire rigoureux. «On était seulement 18 lors de la promulgation de la loi Aubry 2, c'est pourquoi on a eu un délai jusqu'en 2002.» Les 35 heures, Arnaud, patron de gauche de 51 ans, y pense depuis longtemps. Il cherche la martingale qui permettra à son entreprise de les réussir. Alors la calculette fonctionne. «Nous sommes actuellement à 37 h 30 par semaine. Cela date d'au moins sept ans maintenant. Passer à 35 heures équivaut à une réduction du temps de travail de 7 %.»

Pas la peine de chercher des gains de productivité, l'entreprise est déjà très informatisée. Elle a ainsi éliminé les paiements par chèques qui génèrent beaucoup de saisie, au profit des virements ou des TIP. De plus, ses salariés sont rompus depuis longtemps à la polyvalence. Alors, travailler moins? «Chacun des quatre gestionnaires a 40 immeubles dans son portefeuille. On devrait donc leur retirer 3 immeubles; mais 12 immeubles, cela ne justifie pas un poste.» Plutôt que d'opter pour «moins de responsabilités», frustrant pour les intéressés, Arnaud Leclerq a imaginé une nouvelle organisation du travail pour répondre à son problème «35 heures»: «Il vaut mieux mutualiser certaines tâches pour les confier à des tierces personnes. On peut le faire pour la comptabilité. J'ai déjà